• Un outil pour suivre la marchandise, ce qu’on appelle du goods tracking ;
• Un outil pour monitorer la flotte, que ce soit des camions, des containers, des wagons ;
• Un outil pour gérer le personnel.
Ubidata fournit tous ces outils de manière modulaire, en fonction des besoins des clients. Notre spécificité, c’est que nous agrégeons toutes les données et que nous dispatchons les informations au client en temps réel. Le client choisit les indicateurs qu’il veut voir (une température dans un camion frigorifique, la porte d’un camion ouverte trop longtemps, un wagon arrêté pendant trois jours en Allemagne…). Le système génère des alertes en temps réel qui permettent au client d’agir et de prévenir son client.
En transport multi-modal, la difficulté est le changement de mode, et donc aussi souvent de fournisseur. Notre solution est paramétrée pour détecter des différences par rapport au planning initial. Notre client reçoit des notifications à chaque fois qu’il y a une différence, et cela de manière entièrement automatique.
Quels sont les défis que vous rencontrez ?
Les défis que nous rencontrons sont principalement commerciaux. Des solutions track & trace, il en existe des dizaines. Notre produit est sophistiqué, il est compliqué de trouver un message commercial simple pour le vendre. Nous devons pouvoir établir une interaction de qualité avec le prospect pour que celui-ci cerne bien les avantages de notre solution. En revanche, une fois cette étape franchie, nos prospects devenus clients nous restent très fidèles.
Quel futur voyez-vous pour le secteur ? Voyez-vous arriver une disruption ?
Dans mon domaine, la logistique B2B, il n’y a pas encore de disruption comme dans le B2C,
où l’uberisation de la livraison de colis est une réalité. Dans le B2B, la disruption viendra dans
les changements de rapport de force entre les chargeurs et les transporteurs. Traditionnellement, les grands chargeurs, tels que Delhaize par exemple, vont imposer leur système à leurs transporteurs. Inversement, si un petit commerce utilise les services d’un gros transporteur comme Jost group, il devra se soumettre à ses systèmes. Avec la digitalisation, le chargeur pourra plus facilement négocier avec le transporteur, et par exemple le convaincre d’utiliser une application tierce. Mais alors, le risque pour les transporteurs sera de devenir une pure commodity. Bien entendu, ce sont encore des fournisseurs de moyens (camions, chauffeurs, etc.). Mais avec l’apparition des camions autonomes, que leur restera-t-il ? Même plus les camions. Ils appartiendront probablement à des institutions financières qui les mettront à disposition, via un leasing, directement au chargeur.
Personnellement, je vois le futur de la logistique comme ceci :
Un chargeur doit transporter une palette. Son système déterminera la meilleure solution, par exemple un camion, dont le trajet et la charge seront bien entendu optimisés. Ce camion, détenu par une institution financière et loué en pay-per-use à un transporteur, viendra prendre livraison de la palette. Sur cette palette, il y aura un capteur qui transmettra les informations nécessaires. Le jour où ce camion sera devenu autonome, les transporteurs qui ne seront pas devenus des entreprises IT disparaîtront.
La plupart des technologies décrites ci-dessus sont quasi disponibles. Dans dix ans tout au plus, ce scénario sera devenu une réalité.